Le chauffage industriel est un poste énergétique majeur pour tout site industriel ou bâtiment industriel. Selon les secteurs, il peut représenter une part importante de la facture énergétique totale. Selon l’ADEME, la maîtrise de l’énergie dans l’industrie passe par le contrôle des systèmes de chauffage industriel, de la ventilation et de l’éclairage. Une bonne régulation des installations permet d’optimiser l’énergie et de réaliser des économies d’énergie importantes.
Autrement dit, mieux piloter les besoins en chauffage, récupérer les pertes de chaleur ou choisir des solutions plus efficaces peut influencer directement le coût de production, la compétitivité et la trajectoire de réduction des émissions de CO₂ d’un industriel.
Même dans un site industriel, des espaces de type tertiaire sont souvent présents : bureaux, salles de réunion, accueil, zones administratives. Ces espaces sont soumis au décret tertiaire, qui impose des obligations de réduction de consommation énergétique sur les bâtiments à usage tertiaire. Cela oblige les industriels à également prendre en compte l’optimisation énergétique de leurs locaux non productifs (chauffage, ventilation, isolation, pilotage).
Dans les ateliers, il faut maintenir une température minimale compatible avec le confort des opérateurs, mais aussi des conditions de production (certains procédés ou équipements sont sensibles au froid). En hiver, le besoin peut être important du fait des grandes hauteurs sous plafond, de l’entrée d’air fréquente (portails, portes) et des défauts d’isolation.
Autres enjeux liés au chauffage des locaux industriels :
Dans de nombreuses industries, le chauffage ne sert pas seulement à chauffer des espaces mais à alimenter des processus thermiques critiques.
Dans ces cas, la maîtrise du chauffage est double : efficacité énergétique mais aussi contrôle précis pour garantir la qualité du produit.
Stockage sensible : certains produits (pharmaceutiques, chimiques, matières hygroscopiques) peuvent être altérés par des variations de température ou d’humidité : il faut chauffer ou réguler certaines zones de stockage.
Espaces logistiques / zones tampons : quais de déchargement, zones de transit de marchandises, zones d’attente de palettes peuvent nécessiter une légère “température tampon” pour éviter des chocs thermiques ou la condensation sur les biens stockés.
Le chauffage industriel présente de nombreux avantages pour les entreprises et les ateliers. Il assure un confort thermique optimal pour les salariés tout en garantissant une performance exceptionnelle des installations. Les équipements modernes offrent une fiabilité éprouvée, ce qui limite les pannes et les interruptions de production.
En choisissant un chauffage professionnel adapté, il est possible de réaliser des économies d’énergie grâce à la réduction des déperditions calorifiques. De plus, les industriels peuvent opter pour une solution de chaleur sur-mesure, parfaitement dimensionnée aux volumes et aux besoins spécifiques de chaque zone à chauffer, optimisant ainsi l’efficacité énergétique et la rentabilité des installations.
Les aérothermes sont des systèmes de chauffage par soufflage d'air chauffé. On distingue :
L’avantage est de pouvoir chauffer rapidement de grands volumes d’air, mais l’inconvénient est que les volumes perdus ou les fuites d’air coûtent cher.
Le chauffage à air pulsé est un appareil qui utilise un système de soufflerie pour distribuer l’air ambiant chauffé dans une zone à chauffer. Son fonctionnement repose sur le principe de captation de l’air froid, qui est ensuite réchauffé à l’aide d’un combustible (gaz, fioul, électricité ou biomasse selon le modèle) avant d’être projeté dans le local.
Grâce à ce mécanisme, la chaleur est rapidement diffusée et assure une redistribution homogène dans l’espace. Ce type de chauffage à air pulsé est particulièrement efficace pour les bâtiments industriels ou les ateliers où une montée en température rapide est nécessaire, tout en offrant une flexibilité pour chauffer des volumes importants ou des zones ponctuelles.
Les panneaux (aux infrarouges ou halogènes) ou tubes radiants chauffent les surfaces et les objets plutôt que l’air. Le rayonnement chauffe directement les personnes et les machines.
Les chaudières produisent de la vapeur ou de l’eau chaude à haut rendement pour alimenter les réseaux thermiques :
Ces systèmes sont robustes mais nécessitent une gestion rigoureuse, des entretiens et une optimisation des pertes (isolation des tuyauteries, suivi du rendement, etc.).
Des pompes à chaleur de forte puissance (air/eau, eau/eau) peuvent remplacer ou compléter les chaudières dans certaines conditions, surtout lorsque la température de chauffage n’est pas très élevée. Elles permettent de réduire les émissions carbones.
Pour les sites disposant d’un sous-sol adapté, la géothermie (capteurs horizontaux ou sondes verticales) peut fournir une source de chaleur “gratuitement” après investissement initial. C’est un chauffage économique et à faible impact environnemental.
Un gisement important dans l’industrie : selon l’ADEME, environ un tiers de la chaleur produite par l’industrie est perdue sous forme de chaleur fatale, soit près de 110 TWh par an. Une partie de cette chaleur (à plus de 100 °C) pourrait être récupérée et réutilisée dans les processus industriels ou pour le chauffage des bâtiments. Cette valorisation peut se faire par échangeurs thermiques, cycles ORC, boucles de récupération directe, etc.
💡Bon à savoir : L’ADEME propose le Fonds Chaleur pour soutenir la production de chaleur renouvelable ou la récupération de chaleur fatale dans les industriels. Ce fonds peut cofinancer des études de faisabilité ou des installations (pompes à chaleur industrielles, réseaux de chaleur, récupération de chaleur).
Pour faire face à l’urgence climatique et aux objectifs de sobriété énergétique, plusieurs textes réglementaires encadrent les installations et les obligations des industriels. Objectif : réduire le chauffage pour limiter la consommation d’énergie fossile et les émissions de CO2.
La directive 2012/27/UE sur l’efficacité énergétique impose aux États membres d’instaurer des mécanismes pour améliorer l’efficacité énergétique, de promouvoir les audits énergétiques, et d’instaurer des systèmes de gestion de l’énergie.
Une révision récente (2023/1791) renforce les obligations : les entreprises consommant plus de 85 Térajoules/an auront l’obligation d’appliquer un système de gestion d’énergie (ex. ISO 50001) ; celles consommant plus de 10 TJ/an devront faire un audit énergétique.
La loi DDADUE en France transpose certaines obligations issues des directives européennes, notamment l’audit énergétique obligatoire pour certaines entreprises du secteur industriel et tertiaire tous les 4 ans. Les entreprises dépassant certains critères (effectif, chiffre d’affaires, consommation énergétique) sont concernées.
Le décret tertiaire oblige les bâtiments existants à consommation d’énergie à réduire progressivement leurs usages (- 40 % d’ici 2030, puis - 50 % en 2040, etc.).
Même pour les bâtiments industriels comportant des parties tertiaires, le décret s’applique pour ces espaces. Le décret impose aussi une déclaration annuelle des consommations et une “photographie” en 2030 pour vérifier l’atteinte des objectifs.
L’audit énergétique réglementaire doit être renouvelé tous les 4 ans pour les entités concernées, selon la norme NF EN 16247. Toutefois, les entreprises certifiées ISO 50001 peuvent être dispensées de l’audit quadriennal dans certaines conditions (ex. l’ISO 50001 couvre au moins 90 % des usages énergétiques).
La norme NF EN ISO 50001 (version 2018 + amendement) définit les exigences pour un système de management de l’énergie : politiques énergétiques, indicateurs, revue énergétique, amélioration continue.
L’ISO 50001 est d’ailleurs reconnue comme un moyen de répondre aux exigences du décret tertiaire.
Le bilan carbone (ou bilan GES) est un outil fréquemment utilisé dans les démarches RSE/transition énergétique. Il permet d’identifier et quantifier les émissions de gaz à effet de serre (y compris celles liées aux consommations de chauffage). Il offre une vue globale et permet de prioriser les actions de réduction carbone (dont le chauffage industriel). Bien que ce ne soit pas toujours une obligation réglementaire pour tous les industriels, dans de nombreuses certifications ou engagements volontaires, il est fortement recommandé.
NRJx propose une plateforme énergétique (SME - système de management de l’énergie) qui respecte les principes de la norme ISO 50001 : collecte de données, mesure, indicateurs de performance énergétique, suivi des usages significatifs, pilotage continu. Cette plateforme peut permettre à une entreprise d’éviter certains audits énergétiques (en tant que preuve de conformité ou d’équivalence), ou de simplifier leur réalisation.
Grâce à une analyse fine des consommations (bâtiments, process, zones spécifiques), NRJx aide à détecter les gaspillages, les dérives, à prioriser les investissements, à justifier des choix (ex. remplacer un aérotherme inefficace par une PAC). Elle permet également de répondre aux attentes réglementaires : reporting du décret tertiaire, audit énergétique, etc., via des exports ou des tableaux de bord certifiables.
Le chauffage industriel est un poste coûteux. Connaître précisément ses usages, identifier les gisements d’énergie, et adopter des solutions performantes et adaptées est essentiel.
En disposant d’un SME conforme ISO 50001 via la plateforme NRJx, une industrie peut mieux définir sa consommation d’énergie de référence, prioriser les investissements, respecter les obligations réglementaires et, surtout, choisir le système de chauffage le plus adapté à ses besoins réels.
Pour sélectionner un appareil de chauffage adapté, il faut considérer la capacité nécessaire pour chauffer la zone à chauffer, le mode de combustion (gaz naturel, fioul, bois déchiqueté avec brûleur), ainsi que le type d’alimentation (électrique, fluide thermique, air chaud GDS bois). La durée de vie, la maintenance et la performance exceptionnelle de l’équipement sont également des facteurs clés pour garantir un chauffage pour bâtiment industriel fiable et économique. Les experts peuvent fournir un conseil sur le budget, le prix et le financement, ainsi que sur les accessoires ou les options intérieures et extérieures.
Prenez un RDV de 30min pour découvrir comment la plateforme pourrait répondre à vos besoins.
Planifiez un diagnostic gratuit
